Communication, Culture : 80ème Anniversaire de la Libération de Limonest - Discours et photos
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Ce samedi 21 septembre 2024, l'Amicale des Anciens Combattants et du Souvenir de Limonest en partenariat avec la Ville de Limonest, a commémoré le 80ᵉ anniversaire de la Libération de la commune. La journée a débuté par les cérémonies officielles, avec un dépôt de gerbes sur la stèle du Puy d'Or et au monument aux morts au cimetière, suivi d'un défilé avenue du Général de Gaulle animé par Music'All. Vous étiez nombreux à admirer les véhicules historiques de l'Association Véhicules Militaires de Collection Oullinoise et la centaine soldats dirigés par le Colonel Rémy Paiusco de la Base aérienne 942 Lyon Mont Verdun.
L’Amicale des Anciens Combattants a ensuite organisé un banquet à l'AGORA, faisant écho à celui qui avait été donné en septembre 1945, lors de la première Fête du Retour.
Monsieur le Maire, Monsieur le Colonel, Madame la Députée, mesdames et messieurs les élus, mesdames et messieurs les Présidents d’associations, limonoises et limonois.
Je voudrais d’abord associer à notre cérémonie notre ami Jean Lou Barbier. Jean Lou nous a quittés il y a quelques jours, il était un amoureux de Limonest, de son patrimoine et de son histoire. Ayons aujourd’hui une pensée pour lui …
Il y a 80 ans, Le samedi 2 Septembre 1944, notre village de Limonest vivait sa Libération, une libération de quatre années de lutte contre l’occupant allemand qui lui firent endurer les plus grandes souffrances …Cette année, l’association de l’Amicale des Anciens Combattants et du Souvenir présidé par Régis Mathieu a souhaité mettre à l’honneur des héros, des héros civils ou militaires, et en particulier les résistants lâchement assassinés à Limonest. Leurs noms avaient depuis longtemps rejoints ceux de nos valeureux poilus de 1914 sur le fronton du monument aux morts du cimetière, mais ces hommes auront désormais une histoire connue.
Je tiens à remercier également tous les bénévoles de l’association AVMCO et son président Christian Constantin qui nous ont fait revivre un peu de cette époque en défilant dans notre village avec une douzaine de véhicules historiques d’époque fort bien entretenus.
Je tiens enfin à remercier le colonel PAÏUSCO commandant la base Aérienne 942 pour sa présence et la présence d’un détachement important de la base.
Au mois de Mai 1940, il n’aura fallu que trente-neuf jours pour que les divisons de panzers allemands arrivent chez nous et pour qu’une bataille s’engage au pied du Montluzin. Cette glorieuse bataille du Montluzin où l’armée française et ses courageux tirailleurs sénégalais en choisissant l’honneur de combattre et de se sacrifier pour ralentir l’invasion allemande auront déjà donné toutes ses lettres de noblesse au mot de Résistance.
Suite à cette bataille pour l’honneur, Limonest fut envahi une première fois, le 19 juin 40, et ce sont des colonnes infinies de camions de transport de troupes et de petits blindés qui stationnèrent dans notre village, le long des routes pendant près d’une semaine …
Face au péril, les limonois qui le purent, s’éloignèrent des maisons et une solidarité s’organisa. Les commis agricoles et les hommes non mobilisés se relayèrent pour donner à manger aux bêtes et préserver les maisons des visites inopinées de soldats allemands souvent enivrés par les bouteilles volées dans les caves de Champagne et de Bourgogne.
L’armistice signifiant l’arrêt des combats fut signé le 23 juin, dès le lendemain, les colonnes de soldats allemands refluèrent vers le nord pour s’établir en zone occupée, laissant provisoirement notre village libre de toute occupation militaire. Dès lors, la vie s’organisa tant bien que mal, les restrictions firent leur apparition, avec des tickets de rationnement qui ne donneront droit par exemple, qu’à 90 g de viande par adulte et par semaine Alors, comme la petite Germaine Brandon du puy d’or parfois, on échange un litre de lait ou 2 œufs contre un cours de couture qu’il faut aller prendre à Lyon à vélo.
A partir du 11 Novembre 1942 c’est la fin de la zone libre… les allemands reviennent et avec eux leur police politique, la Gestapo qui traque sans relâche les Résistants déjà constitués en mouvements à Lyon autour de Jean Moulin et d’Henri Fresnay…
Comme dans de nombreux villages et en ville, la Gestapo fait régner la terreur, elle va se livrer à Limonest à des exécutions sommaires, en particulier dans cette nuit du 17 au 18 Novembre 1943, au bord de la route nationale 6, au niveau de la garde, Antoine JUTARD, propriétaire de la brasserie de l’étoile à Lyon et ami personnel d’Édouard Herriot va être lâchement assassiné.
Cet homme de 54 ans, dont l’établissement est connu pour abriter de nombreuses réunions de l’armée secrète, est membre du réseau Le coq enchainé. Il sera enlevé le matin même, et après interrogatoires et tortures, il sera conduit en pleine nuit sur les lieux de son supplice pour y être exécuté par des miliciens et un tueur du PPF.
Alors qu’il regagnait son domicile du petit Paris, le maire de Limonest, monsieur Etienne Fillot entendit une série de détonations, une série de trois coups de feu rapprochés et une salve de plusieurs coups…un rapport de gendarmerie de sept pages nous donnera précisément tous les faits, les détails et même les résultats de l’enquête …Quelques jours plus tard, dans la nuit du 9 au 10 décembre 1943, en ce même hameau de la Tuilerie, tombera sous les balles allemandes, le comte Henri De Fayet de Montjoie,44 ans pris et assassiné à la place de son frère jacques lui aussi Résistant… Ces deux noms figurent sur le monument aux morts de notre village, en ce jour de commémoration pensons à eux…
L’été 44 sera très meurtrier, le 26 Mai, les lyonnais vivront un cauchemar quand plus de 400 avions américains lâcheront 1500 bombes de 500 kg sur la ville et notamment sur la gare de Vaise et ses environs. Le 15 aout 1944, 350 000 soldats vont débarquer en Provence pour libérer notre sol en remontant la vallée du Rhône. Il aura fallu moins de 19 jours à l’armée du général Delattre de Tassigny pour venir libérer Lyon et sa Région… Dès l’annonce du débarquement du 15 aout, Klaus Barbie chef de la GESTAPO, le bourreau de Lyon reçoit l’ordre de se replier sur Dijon pour fuir et traquer le Général Giraud. L’armée allemande en déroute commence à détaler dans le désordre le plus complet, le convoi BARBIE sera anéanti près de Macon, et blessé au pied, le criminel sera rapatrié vers l’Allemagne et disparaitra dans la nature jusqu’au jour où il sera retrouvé en Bolivie et traduit en justice lors d’un procès mémorable qui se tiendra à Lyon en 1987.
Alors que le 1 er septembre, les ponts de Lyon sautent les uns après les autres, l’avant-garde de la première division Française Libre se heurte à cette armée allemande en déroute et très agressive. Le lendemain, en milieu d’après-midi, nos libérateurs vont arriver …Les habitants de Limonest voient alors des groupes miliciens déguerpir, ainsi que des petites unités de soldats allemands, chacun sent bien que le grand jour approche, mais la guerre est toujours là, la situation est encore très fragile et la prudence est plus que jamais de mise. La journée du samedi 2 septembre 1944 aura très mal commencé… de gros bombardements auront lieu sur la RN6 et sur tout l’ouest lyonnais, ils seront durement ressentis par la population encore traumatisée par le bombardement américain du 26 Mai qui avait causé la mort de près de 1000 personnes.
Un escadron du 2e régiment de spahis partis de Brignais, voulant contourner Lyon par l’ouest, par la tour de Salvagny puis Dardilly participe à un violent accrochage à la maison carrée dont il entend faire un point fort, dans le but de neutraliser ces allemands en fuite qui se montrent très mauvais vis à vis de la population et n’hésitent pas à s’emparer sans ménagement de tout ce qui permet de se déplacer les chevaux et les vélos…
La libération de Limonest va alors connaître un drame. Ce samedi 2 septembre, un barrage se forme à hauteur de la maison carrée ; à cause d’une épaisse brume matinale les soldats français laissent passer deux véhicules allemands, un camion antichar voulant réparer cette erreur, tire sur les deux véhicules et atteint malencontreusement un char français à bord duquel trois militaires français seront tués, il s’agira du sous-lieutenant Albert de Coetlogon, du brigadier Jean Neveu et du spahi Gaston Lacombe…ces trois malheureux vont périr brulés vifs dans leur blindé.
Quelques jours auparavant… le 24 Aout, la prison Montluc de Lyon, sera désertée par les allemands et les prisonniers vont pouvoir se libérer. La veille, deux prisonniers seront emmenés de Montluc jusqu’au siège de la Gestapo au 33 place Bellecour…Il s’agira de Gustave André et de Roger Goutarel dont nous avons honoré ce matin la mémoire à la stèle du puy d’or.
Roger Goutarel, était un jeune homme de 22 ans, fils d’un agent SNCF et d’une garde barrière de la région de Vienne, après ses études primaires il montera sur Lyon pour y entreprendre une formation de sténotypie… Par la suite, il sera embauché comme impresario d’une troupe de théâtre qui se produira avec succès dans la région lyonnaise, comme d’autres, ce fils de France de condition modeste aurait pu se contenter de suivre les consignes mais c’est en apprenant sa désignation pour partir travailler en Allemagne qu’il se montra réfractaire au STO et décidera de rejoindre l’armée secrète à Lyon. ROGER GOUTAREL fût au départ un simple agent de liaison et de renseignement, un jour… redoublant de courage il fit évader son chef, le Colonel Brunaud, en se déguisant avec son équipe, en agents de Police et attaquera le bâtiment de l’hôpital Grange blanche dans lequel le chef était soigné.
Un peu plus tard, arrêté avec un autre résistant à la hauteur du pont Morand, le 20 Mai 44, il sera interné à la prison Montluc jusqu’au jour du 23 Aout où il sera emmené avec Gustave André au siège de la Gestapo, les bureaux et les sinistres caves du 33 Place Bellecour…
Avec Roger Goutarel, figurait également un grand Résistant nommé Gustave ANDRE….
Gustave André était le fils d’un couple d’ébéniste de la Drome…bon élève, à l’âge de 15 ans, il sera admis à l’école normale de Valence pour y devenir instituteur. Quand vient la guerre en 1939, il sera mobilisé à Lyon puis envoyé à la frontière italienne dans les services de santé. A la fin du mois de juillet 1940, il entrera dans le mouvement de Résistance Combat franc-tireur, aidé de son épouse Suzanne, ils participeront à la réalisation de la presse clandestine et de nombreux faux papiers, ils hébergeront des personnes recherchées par la police, et cacheront des armes tout en poursuivant leur vie d’instituteur de village …
A compter du 1er Septembre de l’année 1943, GUSTAVE ANDRE se consacrera entièrement à la Résistance, il deviendra agent du Bureau central du renseignement. Chargé de mission avec le grade de commandant, il sera l’adjoint et l’homme de confiance du Docteur Long, inspecteur national des transmissions. Phénicia deviendra son nom de clandestinité, par trois fois il échappera aux arrestations et refusera pourtant de quitter la France par un avion dont une place lui sera réservée. Le 8 Juillet 1944, à l’âge de 36 ans, il sera arrêté par la Gestapo, sur dénonciation d’une lingère, alors qu’il marchait le long de la place Bellecour. Il sera immédiatement conduit à Montluc ou il sera interrogé et torturé. Mais Gustave ne livrera rien à ses bourreaux, et même pour donner du courage à ses co- détenus il leur fera apprendre et réciter des fables de la Fontaine… Le voyant remonter des caves, abruti et boursouflé par les coups, ces compagnons de captivité qui eux par la suite seront libérés… diront de lui, une fois encore il n’avait pas parlé, et il ne parlera jamais…
Alors que Lyon sera bientôt bientôt libérée, le 23 Aout 44, Gustave ANDRE et Roger GOUTAREL seront emmenés dans les locaux de la Gestapo, ils y resteront six jours, en ayant euconnaissance de la libération de Montluc … mais eux, ne seront malheureusement pas libérés.
Le 29 Aout au soir, ils seront extraits de leur cellule et embarqués de force dans un véhicule avec deux autres détenus dont une femme, Il fait déjà nuit, le convoi prend la route, remontant à vive allure les quais de Saône, traversant les faubourgs de Vaise et prenant la montée de Champagne, avant d’arriver au Puy d’or qui sera le lieu de leur exécution…
Le propriétaire de l’hostellerie du Puy d’or, monsieur Paul Bouvier aura tout vu, et racontera aux gendarmes que l’assassinat n’aura duré que quelques minutes. Les détenus ayant été sortis de la voiture et alignés au bord de la route, puis les rafales de mitraillettes claqueront…une fois ces détenus achevés, la police allemande repartira en trombe laissant la basse besogne de leur ensevelissement à l’armée allemande présente sur place.
En ces derniers jours du mois d’aout, l’arrivée de la première armée et du général Brosset est imminente, les maquis redoublent d’énergie et mènent des opérations incessantes. Michel Jaillard, un jeune limonois âgé de 14 ans nous raconte qu’au bas de la route de la garde, en représailles, les allemands vont capturer 5 otages français. Prévenu, le Maire Etienne Fillot s’empressera de parlementer avec les officiers allemands pour obtenir leur libération en vain. Alors, il décidera courageusement de prendre la place des cinq otages pour être fusillé à leur place. Finalement, tout le monde sera libéré à 17 h et le maire de Limonest demeurera heureusement sain et sauf …
Le comportement des soldats allemands est imprévisible, de petites unités sont en débandade, elles craignent leurs propres officiers, ceux-ci occupent le château de sans soucis de la famille Roux de Bezieux pour se rassembler et partir vers le nord. Les camions et les mitrailleuses sont dissimulés sous des tas de foins, des citernes d’essence sont cachées dans des fermes faisant courir de grands dangers aux limonois en cas de bombardement… ces petits groupes désorganisés marchent sur les routes principales, plus bombardées par les avions alliés mais moins fréquentées par les maquis des forêts qui descendent et les traquent sans relâche.
Le 2 septembre, Lyon n’est pas encore totalement libérée, un dernier accrochage aura lieu au puy d’or, où des allemands ont installé deux mitrailleuses en batterie pour tenter de ralentir les troupes françaises et les résistants FFI. Au bout d’une heure de combat, les allemands seront mis hors d’état de nuire, les troupes victorieuses monteront à Limonest et seront accueillies par le maire Etienne FILLOT et ses adjoints.
La libération de Limonest vient d’avoir lieu, les FFI et les soldats arrivent de partout, la population peut enfin acclamer ses libérateurs, mais il faudra attendre plus d’un an pour que tous les prisonniers retenus en Allemagne regagnent leur foyer. A cette occasion, le curé Janin, fera sonner les cloches de l’église à chaque retour de prisonniers.
Le 9 Septembre 1945, un grand banquet sera organisé à la ferme Sandar, plusieurs centaines de limonois viendront célébrer le retour à la vie normale et le bonheur de vivre libre.
Souvenons-nous aujourd’hui du courage et du sacrifice de tous ces hommes qui se sont battus pour la Liberté, qui se sont battus pour la France !
Je vous remercie de votre attention.
Christophe BOUDOT
Sources : Permezel / Témoignages de Michel Jaillard / Témoignages de Germaine Brandon-Boin / Archives et documents personnels
Mesdames, Messieurs,….
La libération appartient à ces grands moments fondateurs de notre république, s’inscrivant dans le temps de l’histoire de notre nation. Ces moments sont les fondements de notre identité mais aussi de notre passé commun en tant Nation dont nous avons le devoir de les commémorer. Ce sont ces moments qui forgent l’unité du drapeau bleu blanc rouge.
Le débarquement en Normandie le 6 aout est le premier déclencheur de la Libération complète du pays. Le débarquement en Provence le 15 aout suivant permet de croire l’impossible devenu possible. La libération de paris le 25 aout est le coup de grâce.
En aout 1944, la France recouvrait peu à peu sa liberté, sa dignité, son honneur longtemps, trop longtemps sali par ceux qui quatre ans auparavant par ambition, opportunisme et surtout par haine de cette France, la trahirent en l’abandonnant aux mains du fascisme nazi. Enfin, la France entrevoyait la fin de ces terribles années noires de l’occupation et de la collaboration. Enfin, la République allait pouvoir prendre le dessus sur la forfaiture de Vichy, en envoyant dans les bas-fonds de l’Histoire tous ceux qui avaient cherché à la détruire.
Car ne nous trompons pas, cette guerre n’était pas une guerre d’un pays contre un autre. Il ne s’agissait pas de s’approprier des terres. Il s’agissait d’une opposition frontale et totale entre des conceptions différentes de l’Humanité. Il s’agissait d’opposer la paix, la liberté, et la justice au nazisme et au fascisme.
Des Français se sont engagés détermination aux côtés de l’ennemi contre des Français qui eux mettaient leurs vies en péril pour faire vivre la France des Lumières, cette France des libertés et de la démocratie.
Maurras tristement célèbre représentant de l’action française, Pétain, Laval, Doriot, Autant de noms qui réveillent en chacun de nous, en tant que Français et républicain, un immense sentiment de dégout. Pendant qu’ils salissaient l’Histoire et la remplissait de fosses communes, Manouchian, Tanguy, et Jean Moulin défendaient la République des Jours heureux.
C’est pourquoi, aujourd’hui, en ce 80ème anniversaire, au nom de la municipalité de Limonest, je souhaite honorer la mémoire de toutes celles et tous ceux qui furent les acteurs de la Libération de la France, de notre liberté retrouvée. Les alliés bien surs mais aussi la France libre, l’ensemble des mouvements de la Résistance Intérieure, communistes, socialiste, démocrates-chrétiens, gaullistes, … sous le commandement du Général de Gaulle.
Je veux aussi rendre un hommage appuyé aux soldats des anciennes colonies françaises, aux immigrés engagés dans la Résistance, trop longtemps injustement oubliés. Ils méritent toute notre estime, toute notre considération.Tous ces soldats de l’ombre tel que Gabriel Péri ou Henri Frenay, tous ces militants communistes, ou gaullistes, sabotant ponts et trains pour déstabiliser l’ennemi au péril de leur vie, ces milliers d’informateurs, ces femmes et ces enfants renseignant et ravitaillant les maquisards au risque de subir les foudres de la barbarie sont les véritables héros de notre histoire, de la France.
A Limonest, nous n’oublions pas André Goutarel et Gustave André, fusillés par la Gestapo dont la stèle du Puy d’Or leur rend hommage, nous n’oublions pas nous plus François Boireau, Antoine de Coetlogon, Jean Neveu, Gaston Lacome, Henri Fayet de Montjoie, Antoine Jutard et Henri Traverse, mort pour la France dont les noms sont inscrits sur monument aux morts de la commune, à jamais.
Si je cite aujourd’hui tous ces noms et tous ces détails de ce qu’est capable du pire comme du meilleur de l’Humanité, c’est pour dire à nos jeunes générations qu’il faut honorer ces hommes et ces femmes qui nous ont sauvés.
Nous devons nous souvenir et ne surtout pas les oublier. Ne pas oublier que rien n’est jamais acquis. Que l’Histoire nous serve de leçon et nous serve à comprendre l’avenir et que la haine se nourrit de l’ignorance. Ne pas oublier pour ne pas recommencer les mêmes erreurs du passé.
La Libération ouvrit une période qui allait changer la vie des Français pour les décennies à venir. Elle marqua la naissance d’une République nouvelle et démocratique.
L’esprit de la Libération qui habita les cœurs des femmes et hommes qui ont tout sacrifié pour l’avenir de notre pays, peut être résumé par le Général de Gaulle « Entre possible et impossible, deux lettres et un état d'esprit ».
Aujourd’hui, les idéaux de la Libération ne cessent d’être remis en cause. Plus que jamais, il nous faut poursuivre tous ensemble l’engagement de les préserver, de les faire vivre au quotidien, en les adaptant aux défis du monde contemporain mais sans les renier, en poursuivant le travail de mémoire à l’égard des jeunes générations.
La flamme de la Résistance, l’esprit de la Libération et le souvenir de toutes celles et ceux qui sont morts pour la France doivent continuer de nous accompagner, à jamais ! Vive la République et vive la France !